Publié pour la première fois le 6 septembre 2017 sur rodriguesfriendly.unblog.fr.
Après avoir zippé sa valise, sauté dans un véhicule, enjambé les marches qui mènent au courrier domestique qui s’envole pour Plaine Corail, les plans de découvertes touristiques de la petite île vont cogiter à l’esprit pendant la petite heure et demie que dure le trajet. Dans l’avion de transport régional, des locaux, les plus nombreux la plupart du temps, quelques fonctionnaires, peut-être aussi des agents de missions étrangères ou des consultants, et des touristes. L’Ile Rodrigues attend, elle ne bougera pas. Le temps passe vite. A cinq minutes du tarmac, sur la gauche de l’appareil, le bleu sous vos pieds change de couleur car les stries des récifs indiquent le début du lagon, qui se défait des grands fonds marins.
Le tourisme culturel
Autant le dire tout de suite, nous ne parlerons pas ici ni ne conseillerons de s’en aller découvrir cette terre rien qu’en louant un véhicule et de rouler le temps du séjour. Car, de détente, notre choix se porte sur une détente à valeur ajoutée. Nous préférons effectivement parler de tourisme culturel, comme la richesse d’un pays ne peut être comprise uniquement par ses incontournables et ses paysages, mais bien par son histoire, ses différentes cultures (musicale, linguistique, artistique, culinaire, etc), par l’histoire de son développement humain, son évolution architecturale, ses productions au fil du temps, son savoir-faire, ses us et coutumes. Les excursions Univers, Origine et Evasion commentées par un guide de Rodrigues Friendly comportent ces thématiques qui apportent ce petit plus.
Si, par valeur ajoutée, pour certains il s’agit d’ajouter de la culture à leur patrimoine culturel, d’autres comptent sur leur curiosité intellectuelle pour ce qui est de l’enrichissement de leur séjour par plus de connaissances puisqu’ils estiment qu’au sein d’un même monde il regorge forcément de multiples authenticités : sites, histoires, personnages, voire des anecdotes. Ces multiples authenticités se confondent sur la carte touristique de l’île Rodrigues parce qu’il y a une fine frontière entre déplacement urbain et rural, ce qui permet de faire valoir les plaisirs qui font les vacances en y associant la société locale qui accueille.
Pas qu’une richesse à rapporter ou donner, mais plusieurs richesses à échanger
Le frottement entre arrivants et accueillants peut être riche. Riche dans les deux sens. Si, plus généralement, le visiteur est prompt – encore plus dans un pays à faible taux de criminalité comme Rodrigues, à vivre des expériences nouvelles sur une destination nouvelle, le local est lui aussi gagnant dans ce partage. Il nous vient en tête l’histoire de cette Canadienne qui voyage toujours avec des crayons, dont elle s’est fait un devoir d’offrir à une classe de primaire de Roche Bon Dieu. Mais aussi de cette réceptionniste qui a été invitée et accueillie dans un pays européen par les anciens hôtes de son gîte. Et, d’exemples, il y en a d’autres. Ainsi, beaucoup de richesses humaines sont à expérimenter et engranger au détour des petites attentions dont il faudrait savoir se saisir. De celles qui, finalement, devraient s’ouvrir au monde et sur le monde. Ces facettes, qui sont à même de faire des vacances réussies, demandent même une philosophie particulière du voyage, celle d’inscrire son voyage dans un tourisme de partage culturel. Encore plus dans un pays comme Rodrigues qui n’est pas doté d’une nature gigantesque mais d’une nature à taille humaine. Mettez de côté votre guide imprimé et laissez-nous vous transporter dans le réel. © RODRIGUES FRIENDLY
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