Publié pour la première fois le 20 juin 2017 sur rodriguesfriendly.unblog.fr.
Faisons du bruit ce 21 juin de façon ordonnée pour notre propre bien-être. Nous ne sommes pas tous musiciens, alors faisons jouer ici et là un peu de douceur, de ces titres qui font remonter des souvenirs, qui agrémentent notre quotidien, qui nous ramènent à nous-mêmes. On va sortir les différents instruments dans tous les coins et recoins du globe, allant des instruments propres aux cultures millénaires ou aux peuples plus jeunes, aux accessoires plus universels telles la guitare ou la flûte. On va se faire entendre sur les places publiques ainsi que dans des salons feutrés entre amis. N’est-ce pas génial d’avoir installé un piano dans l’Hexagone au sein des gares ferroviaires ? Des notes qui s’envolent dans un tel endroit ne pouvaient que nous surprendre, et adoucir notre attente.
L’Ile Rodrigues et l’accordéon, c’est toute une histoire d’amitié et de convenances partagées. Pour certains, l’instrument a été introduit dans l’île par des Bretons, pour d’autres, son envolée est due aux volontaires engagés lors des deux guerres mondiales, qui sont rentrés avec. Il demeure que l’accordéon – la mélodie indissociable des bals musette -, accompagnent les danses rodriguaises qui ont pignon sur les planches, parfois sur l’asphalte, lors de spectacles : polka bébé, mazok, laval (la valse), entre autres.
Le terroir de musiciens qui ont choisi l’accordéon pour exprimer une harmonie, que celle-ci soit traditionnelle ou en version plus moderne, est plutôt encourageant en nombre. Parmi, Sydney Alfred, qui sera en concert à Mont Plaisir le 15 juillet, auteur de l’album Le Melorics. Cette journée est d’une telle importance pour Sydney Alfred qu’il la considère comme une journée d’anniversaire, ou du 1er jour de l’an. Ambiance. « Demain, pour la Journée, je joue bien évidemment gratuitement, peu importe où et qui me le demande », nous dira le professionnel.
Marlin Augustin, lui, a déjà commencé la fête. Accompagné de son accordéon diatonique affectueusement surnommé la boîte à frissons – l’accordéon diatonique est l’instrument à la base de toutes les musiques du monde, dira-t-il -, car rendez-vous était donné entre férus il y une semaine de cela sur la plage publique de Caverne Provert. Autour d’un déjeuner, à tour de rôle, la quinzaine de participants a eu l’occasion d’échanger des morceaux sous les brins des casuarinas. Avec le grand large comme toile de fond.
Des compétitions d’accordéon sont aussi organisées pour le plus grand plaisir des mélomanes, comme ce fut le cas le week-end dernier. Du terroir musical, Jacquelin Edouard y est issu. Accordéoniste depuis tout jeune, et même de père en fils. Jusqu’à ce qu’une blessure l’en empêche pendant de nombreuses années. Bien mal s’en faut, l’interprète finira par renouer avec les touches de ses claviers pour le grand plaisir de nos oreilles, et des voyageurs qui participent à l’excursion Univers de Rodrigues Friendly.
De ritournelles en ritournelles, l’accordéon s’est confortablement installé dans la culture musicale rodriguaise. Une assise qui fait que l’air qu’émet l’instrument à vent est reconnaissable entre mille. Rappelons-nous du Stereo Love d’Edouard Maya et de Vika Jigulina qui met tout le monde d’accord. Allez, faisons jouer la música.© RODRIGUES FRIENDLY
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